Les jardins

La Maladrerie Saint-Lazare est un site remarquable des 12è et 13è siècles, typique de l’architecture hospitalière du Moyen-Age. Le logis des religieux, la chapelle romane, la grange et sa charpente en chêne d’origine forment l’ensemble unique de ce qui constitue l’une des léproseries les mieux conservées d’Europe. La Maladrerie est protégée au titre des Monuments Historiques.
La Maladrerie Saint-Lazare a été fondée à la fin du 11e siècle pour accueillir les malades de la lèpre, une maladie infectieuse touchant les nerfs, la peau et les muqueuses. La lèpre a atteint son point culminant en France entre 1050 et 1350.
La Maladrerie est implantée en périphérie de ville, sur la route de Paris, à la fois par crainte de la contagion mais également pour favoriser les actes de charité de la part des voyageurs. En effet, quand le malade intégrait la Maladrerie, il abandonnait tous ses biens et était déclaré mort pour la société. L’institution vivait ainsi de dons mais aussi des revenus provenant des terres et biens dont elle était propriétaire.
Les lépreux n’y vivaient pas seuls, une communauté religieuse mixte (hommes et femmes) gérait la vie du site, dirigée par le « Maître » de la Maladrerie.
À la fin du 16e siècle, la lèpre a quasiment disparue mais la peste lui succède. La Maladrerie est donc agrandie pour accueillir des pestiférés dans un enclos séparé.
Après la Révolution française, la Maladrerie est transformée en exploitation agricole. Elle le restera jusque dans les années 80, avant d’être récupérée par la Communauté d’agglomération du Beauvaisis qui y développe depuis 2009 un projet culturel, touristique et économique.